Biographie succincte

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Pour découvrir la vie du colonel Jean Bastien-Thiry grâce à un montage de 71 photos :

10 octobre 1927
Naissance, à Lunéville, de Jean, Marie Bastien-Thiry

Mars 1930
Décès de la mère de Jean, qui laisse trois enfants : Jean, Hubert et Françoise

Septembre 1931
Remariage de son père.

Décembre 1931 à juillet 1939
La famille Bastien-Thiry réside à Metz, où le père de Jean est officier. Jean fait ses études au collège Saint-Clément.

Octobre 1939
Jean est pensionnaire. Sa famille habite Baccarat.

Mai 1940
Mme Bastien-Thiry part avec ses neuf enfants

Octobre 1940
Retour en Lorraine, installation à Lunéville. Études au collège Saint-Pierre Fourier. Scoutisme.

Juin 1944
Jean est reçu aux Baccalauréats Math-Elem et Philo. Bombardements de Lunéville. Jean se porte comme secouriste.Octobre 1944
Entrée en mathématiques supérieures au lycée Poincaré de Nancy.

Octobre 1945
Entrée en mathématiques spéciales, pour la préparation à Polytechnique, à Sainte Geneviève de Versailles.

Juillet 1947
Jean est reçu au concours d’entrée à Polytechnique. (Promotion 1947)

Octobre 1947 à octobre 1948
Service militaire. (Artillerie) Poitiers, Draguignan, puis en Allemagne : Idar Oberstein et Wackenheim. (Observation aérienne)

Octobre 1948 à juillet 1950
École Polytechnique.

Octobre 1950 à juillet 1952
École Nationale Supérieure d’Aéronautique.

28 août 1952
Brevet de pilote.

Octobre 1952
Jean est affecté comme stagiaire au Centre d’Essais en vol de Brétigny. Entraînement intensif au pilotage. L’examen oculaire lui barre l’accès de l’École de Meknès.

Janvier 1953
Jean est détaché du C.E.V. de Brétigny au C.I.E.E.S. (Centre Interarmes d’Essais des Engins Spéciaux) à Colomb-Béchar.

Octobre 1953
Nommé ingénieur de 1re classe de l’Air.

Octobre 1954
Retour à Paris : Jean est nommé au Service Technique Aéronautique du Ministère de l’Air, comme ingénieur de marque des engins sol-sol (fusées téléguidées).

Février 1955
Mariage avec Geneviève Lamirand. Trois enfants naîtront de cette union : Hélène, Odile et Agnès.

D’octobre 1954 à septembre 1962
Jean donne une extrême impulsion à la création et à la mise en série des engins SS 10, SS 11, SS 12, dont la réussite est telle que l’étranger s’y intéresse vivement : missions aux U.S.A. en 1958 et en 1960.

Avril 1957
Nommé ingénieur principal de l’Air.

1960 à Alger
Journées des barricades (janvier). -Article de Jean dans "Forces Aériennes Françaises" sur l’utilisation du SS 11 en Algérie. -Articles parus dans Rivarol et Écrits de Paris sous un pseudonyme : "Sabotage des ailes françaises" et "L’aviation française à l’heure de la grandeur".

Janvier 1962
Nommé ingénieur en chef de 2e classe de l’Air. Jean a grade de lieutenant-colonel.

26 mars 1962
La fusillade de la rue d’Isly, à Alger.

8 avril 1962
Référendum qui approuve les accords d’Evian.

22 août 1962
Attentat du Petit-Clamart contre le Général de Gaulle - aucun blessé.

15 septembre 1962
Arrestation de Jean Bastien-Thiry.

28 janvier 1963
Ouverture du Procès, au Fort-Neuf de Vincennes : La Cour militaire de Justice, juridiction d’exception, juge sans appel : elle a déjà condamné à mort le lieutenant Degueldre, les légionnaires Piegts et Dovecar. Le procès ne s’achèvera que le 4 mars. Les camarades du colonel Bastien-Thiry, qui comparaissent à ses côtés, sont :
- Alain Bougrenet de la Tocnaye-36 ans- Lieutenant pendant la guerre d’Algérie.
- Jacques Prévost-32 ans-Electronicien- Un des rares parachutistes sortis vivants de la bataille de Dien-Bien-Phu.
- Gérard Buisines-Légionnaire, 36 ans.
- Alphonse Constantin-Légionnaire, 36 ans.
- Lazlo Varga-Hongrois, échappé de l’insurrection de Budapest, où il s’est battu à 14 ans : 20 ans.
- Pascal Berlin - En classe de préparation à Saint-Cyr : 20 ans.
- Pierre Magade - Jeune Pied-Noir sous les Drapeaux : 22 ans.

Les autres membres du commando, dont la plupart furent arrêtés par la suite, étaient : Georges Watin, Serge Bernier, Louis de Condé, Jean-Pierre Naudin, deux autres jeunes Hongrois : Lajos Marlon et Gyula Sari et Bernadette Praloran.

du 28 au 31 janvier
Les avocats mirent en cause la légalité du décret déférant les accusés à leurs juges et la composition de la Cour. Il fallut une loi, qui intervint en cours de procès (20 février 1963) pour proroger la Cour militaire de Justice, qui aurait dû être dessaisie au profit de la Cour de Sûreté de l’Etat, qui elle, autorisait un pourvoi en cassation.

du 31 janvier au 2 février
Interrogatoire et déclarations des accusés.

2 février 1963
Le colonel Bastien-Thiry fait une déclaration devant la Cour militaire.

du 12 au 23 février
Dépositions des témoins. :
- 12 témoins de l’accusation ;
- 3 médecins psychiatres ;
- 102 témoins de la défense, dont cinquante vinrent témoigner du drame de l’Algérie : pieds noirs, harkis, chefs musulmans, officiers, journalistes...

25 février
Réquisitoire de l’avocat général Gerthoffer. Demande la mort pour Bastien-Thiry, La Tocnaye et Buisines.

du 28 février au 4 mars
Plaidoiries. Ont plaidé successivement : Me Gibault, Me Fontaine, Me Cathala, Me Varaut, Me Szigeti, Me Prévost, Me Jacquet, Me Flécheux, Me Coudy, Me Labedan-Piussan, Me Louis François-Martin fils, Me François-Martin, Me Le Corroller, Me Wagner, Me Rambaud, Me Lemaignen, Me Engrand, Me Richard Dupuy, Me Tixier-Vignancour.
Une sanction avait malheureusement éliminé des débats Me Isorni, pour son audace courageuse.

4 mars 1963
Verdict de la Cour militaire : Trois condamnations à mort : Bastien-Thiry, la Tocnaye et Prévost.

8 mars
Les avocats des condamnés sont reçus à l’Elysée. (Alain de la Tocnaye et Jacques Prévost seront graciés.)

11 mars
Jean Bastien-Thiry est exécuté au Fort d’Ivry.